La classe de Marie-Joëlle Parent

La journaliste Sophie-Andrée Blondin (B.A. communication, 1985) était de retour le 2 décembre dernier pour animer la deuxième Classe virtuelle des Originaux dans le cadre de la série «Les femmes qui font bouger les choses». Après la Classe de Pénélope Mcquade, en novembre, elle proposait cette fois-ci de découvrir l’AOC (l’audace, l’originalité et la constance) de l’auteure Marie-Joëlle Parent (B.A. communication/journalisme, 2007), qui fait carrière à l’international depuis une dizaine d’années, de New York à San Francisco. 

«La beauté de travailler dans une entreprise de technologie de l’information, c’est qu’on peut toujours se réinventer», illustre Marie-Joëlle, éditrice de contenu au sein de l’équipe des communications chez Pinterest. 

N’ayant jamais eu de plan de carrière, son expérience à l’international est plutôt due au hasard et à sa capacité de saisir les occasions, croit la jeune femme. Après ses études en journalisme, son employeur, Québécor Média, lui propose de devenir correspondante à New York en 2009. Comment refuser une telle proposition? Maîtrisant peu l’anglais et devant relever le défi technologique d’être présente sur diverses plateformes, elle décide malgré tout de faire le saut vers l’inconnu. Ce poste à New York a constitué un véritable tremplin pour sa carrière aux États-Unis.

«Cette période de ma vie a été sept ans de feu roulant à couvrir l’actualité à New York. À chaque jour, je devais trouver des sujets qui allaient intéresser les Québécois et les Canadiens. Je n’avais aucun contact sur place… Il fallait vraiment faire sa place et être persévérante.» 

Son audace lui a ouvert des portes, lui a tracé le chemin qui l’a menée là où elle se trouve aujourd’hui. Pourtant, elle révèle très candidement être une personne très gênée, même «terrorisée» par l'inconnu. Mais, selon elle, c’est ce qui la motivait à foncer. La peur, moteur de son audace? Intéressant!

Sophie-Andrée Blondin saisit l’occasion pour inciter son invitée à parler de son originalité. Quels leviers ou astuces a-t-elle utilisés pour se démarquer dans la grande ville américaine? Marie-Joëlle Parent croit que d’avoir été parmi les premières à utiliser Twitter et les réseaux sociaux alors que peu de journalistes québécois utilisaient ces plateformes lui a permis de se distinguer en présentant l’envers du décor. «Être Québécoise et vivre aux États-Unis est un atout», dit-elle avec le sourire.

À son arrivée en Californie, en 2017, Marie-Joëlle Parent prend une pause dans sa vie professionnelle qui durera six mois afin de se réinventer et de faire le deuil de son travail de journaliste, qui l’a menée à l’épuisement. Elle sait qu’elle veut poursuivre sa carrière à l’international. Persévérante, elle finit par décrocher un emploi de rêve à San Francisco. Son équipe chez Pinterest est mondiale, ses collègues provenant de Tokyo, Berlin, Paris, Rio… Le travail est très diversifié et collaboratif. «Est-ce que c’est glamour de travailler chez Pinterest?» demande quelqu’un du public. « Oui, je dirais que c’est glamour, mais, surtout, c’est excitant et enrichissant», répond celle qui aime s’entourer de gens provenant de divers milieux et être toujours à l’affût de la nouveauté. 

Et comment fait-on pour durer dans le monde de l’instantané, cherche à savoir Sophie-Andrée Blondin? Sans plan de carrière défini, rappelle son invitée, «la seule constance que j’entrevois dans mon parcours, c’est de continuer à travailler dans le contenu, rencontrer des gens intéressants et raconter leur histoire». 

Inspirante et lumineuse, cette jeune maman épanouie dans sa carrière se réinvente au sein d’une compagnie mondiale en technologie. Se rappelant ses débuts dans le métier, Marie-Joëlle Parent donne un précieux conseil à la relève : «Ose contacter les gens qui t’inspirent et, surtout, partage ton contenu et persévère malgré les refus que tu pourrais essuyer!»

L’intégrale de cette rencontre entre deux diplômées faisant partie du partie du Mouvement des Originaux est disponible en ligne

On peut dès maintenant réserver sa place pour la prochaine classe de la série «Les femmes qui font bouger les choses» le 27 janvier 2021 avec Louise Richer (B.Sp. psychologie, 1976), fondatrice et directrice générale de l’École nationale de l’humour: inscription gratuite en ligne

 Source : Actualités UQAM

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