Fernand Lafleur,
don majeur
Nâtif de la région du Centre-du-Québec et fils d’ouvrier, Fernand Lafleur y passe sa jeunesse pour finalement s’installer à Montréal à l’âge de 18 ans. Ayant seulement son diplômé d’études secondaire en poche, faute de moyens financiers, il rêvait de poursuivre des études universitaires. « À l’époque, l’Université s’adressait à l’élite de la société, déplore-t-il. Heureusement, la réforme majeure qu’a connue l’éducation dans les années 60 a ouvert les portes aux études supérieures à des gens comme moi ».
Fernand Lafleur profite de cette ouverture et entame un baccalauréat à temps partiel avec majeur en relations industrielles à l’Université de Montréal qu’il complétera plus tard par une maîtrise en droit du travail. Cette formation lui permettra d’enseigner les relations de travail aux étudiants de l’UQAM de 1980 à 1988. « J’adorais enseigner, dit l’homme aujourd’hui retraité. J’aimais m’ouvrir aux jeunes, les écouter, les éveiller et les sensibiliser aux réalités du monde du travail. Un seul regret; avoir quitté l’enseignement », rajoute celui qui a mené une longue carrière aux Services de ressources humaines de l’Université de Montréal.
Arrivé dans une période de sa vie où il souhaite redonner à la société ce qu’il a reçu, Fernand Lafleur a récemment créé un fonds capitalisé qui permet d’offrir deux bourses annuelles de 2 000 $ à des étudiants inscrits à la maîtrise en droit et en sciences. « Ma plus grande motivation derrière ce don est d’aider des jeunes ayant peu de moyens et bourrés de talents à réaliser leur rêve. Si ces bourses peuvent leur donner le coup de main dont ils ont besoin, j’en serai ravi», affirme-t-il.
Quand on lui demande pourquoi avoir choisi l’UQAM, il n’hésite pas à vanter ses mérites: « J’ai toujours eu un penchant pour cette Université ouverte sur le monde. Elle est ancrée dans son milieu et favorise l’accès aux études supérieures à des milliers de jeunes. C’est par choix idéologique et par conviction profonde que j’ai décidé d’aider les étudiants de l’UQAM », conclut-il.
Crédit photo: Nathalie St-Pierre
Publié le 24/11/2015