Nadia et Jean-Benoît Deville-Stoetzel,
étudiants au doctorat en sociologie
Qu’importe le niveau d’études, une bourse représente une source de motivation importante pour l’étudiant qui la reçoit – une réalité dont peuvent témoigner Nadia et Jean-Benoît Deville-Stoetzel. En plus d’être mariés et parents de deux enfants, ils complètent simultanément un doctorat en sociologie à l’UQAM. Ils se partagent non seulement le co-directeur de thèse de Nadia, mais ils sont aussi tous deux boursiers de la Fondation de l'UQAM. « On est cohérent!», s’exclament-ils, amusés de cette situation.
Ce couple vit une situation inusitée, mais qui leur permet surtout de traverser des moments parfois plus difficiles et propres au parcours des étudiants de troisième cycle. « Les doctorants sont généralement isolés, mais nous on se soutient là-dedans, explique Nadia. Par exemple, l’idée que j’ai eue pour ma thèse, je la trouvais folle, mais lui il m’a dit “Non, c’est trop bien!”. C’est vraiment une chance qu’on puisse partager ça. »
« Le fait qu’on soit dans le même domaine, mais avec des spécialisations différentes fait en sorte qu’on apporte un regard critique à l’autre. Ça peut être très stimulant », ajoute Jean-Benoît dont les champs de recherche se concentrent sur le contrôle social, la santé publique et la déviance alors que Nadia s’intéresse aux parcours migratoires et à l’individu contemporain.
Tous deux originaires de l’Est de la France, c’est le hasard qui les a réunis dans l’Ouest, sur la côte Atlantique, au moment où lui partait pour le Québec dans le cadre d’un échange universitaire et qu’elle en revenait, après un séjour de plusieurs années. « En discutant, on a vu que nous avions un parcours et des intérêts très semblables. C’était une évidence que nous devions être ensemble », se rappelle Jean-Benoît. Une complicité qui transparaît encore aujourd’hui par les regards et les attentions qu’ils ont l’un pour l’autre. « Ensuite, on a construit notre projet pour venir ensemble à Montréal et tout s’est aligné », poursuit Nadia.
Lauréats de la Bourse du Fonds de la Faculté des sciences humaines, ils soulignent l’effet positif d’une bourse. « Ça me permet vraiment de souffler, d’avoir l’esprit tranquille au niveau financier et de ne pas chercher un emploi tous les quatre mois comme chargée de cours ou auxiliaire d’enseignement », précise Nadia qui a aussi reçu la Bourse du Fonds interculturel-Antje-Bettin. Ainsi, elle pourra consacrer un jour de plus par semaine à sa thèse et espérer terminer d’ici un an et demi.
Ensemble, ils saluent l’engagement des donateurs.« Le fait que des personnes qu’on ne connaît pas donnent de l’argent pour nous soutenir dans nos études, franchement, c’est touchant! » déclare Nadia. « Les donateurs jouent un rôle peut-être plus important qu’ils ne le pensent, renchérit Jean-Benoît. Ce genre de soutien, c’est très bon pour le moral et quand on fait un doctorat, le moral, il faut le tenir haut. »
Si ces bourses permettent à ce couple d’être financièrement plus stable, c’est aussi le sentiment d’être soutenu dans leur parcours et leur projet de thèse qui les rend fiers. Inutile de leur poser la question, il est clair pour Nadia et Jean-Benoît qu’un jour ils rendront, ce que des donateurs leur offrent aujourd’hui : « C’est un geste qui nous a vraiment touché et ça nous encourage à vouloir faire la même chose », témoigne Jean-Benoît.
Publié le 30/03/2017