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La piqûre de l’enseignement

Jeanne Bilodeau,
étudiante à la maîtrise en éducation

Dans le quotidien des étudiants universitaires, jumeler la théorie et la pratique n’est pas toujours facile. Jeanne Bilodeau, qui se dirigeait d’abord vers la sociologie ou la philosophie, a plutôt choisi d’entreprendre des études en adaptation scolaire et sociale à la Faculté des sciences de l’éducation afin de trouver cet équilibre.

« Je cherchais un domaine où je pourrais jumeler la réflexion intellectuelle et la pratique, alors j’ai choisi l’enseignement. Je me lançais dans l’inconnu », affirme-t-elle. On peut dire que ce saut vers l’inconnu a porté fruit : aujourd’hui étudiante à la maîtrise en éducation et formation spécialisée, cette lauréate de deux bourses de la Fondation de l’UQAM à la session d’hiver 2018 songe maintenant à poursuivre son cheminement au doctorat.

Ses recherches portent sur la notion d’autonomie de l’élève. « C’est un concept important depuis les réformes en enseignement, explique Jeanne Bilodeau. J’étudie les différentes interprétations de ce concept dans la littérature scientifique pour comprendre comment ces interprétations influencent la conception de l’apprentissage. »

Et des apprentissages, il y en a eu depuis le début de sa maîtrise! « J’ai dû apprendre simultanément ce qu’implique le travail de recherche et le travail de parent », dit celle qui est devenue mère en janvier 2018. Malgré les nombreux changements que sa nouvelle vie de parent implique, les accommodements de son directeur de maîtrise et du Département d’éducation et de formation spécialisées lui ont permis de poursuivre ses études sans prendre de retard.

« Aux niveaux humain et personnel, c’est très enrichissant d’avoir un jeune enfant, mais ça peut devenir difficile. C’est pareil pour la maîtrise. » Même si une grande discipline de travail est essentielle à la réussite des études, Jeanne Bilodeau estime que la vie de mère et d’étudiante s’agencent plutôt bien : « ce sont deux réalités qui peuvent créer beaucoup d’isolement. Le fait de les combiner me permet de me changer les idées et de réussir mes études. »

Au printemps dernier, sa réussite scolaire a été récompensée par deux bourses de la Fondation de l’UQAM : la Bourse Denise-Véronneau en éducation, d’un montant de 5 000 $, et la Bourse de l’Association des cadres de l’UQAM, de 1 500 $. « J’étais vraiment contente de les recevoir », souligne la lauréate.

Au-delà du soutien financier, les bourses sont une tape sur l’épaule des étudiants et étudiantes. Dans le cas de Jeanne Bilodeau, elles ont été un véritable encouragement à poursuivre au doctorat. « Ça m’a permis de me sortir de mon travail quotidien de recherche et de me projeter plus loin. » Quant à savoir si elle sera assise parmi les étudiants et étudiantes ou à l’avant, à enseigner, seul l’avenir nous le dira.

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