Un montage philanthropique au profit des étudiants

Anne Rochette,
don majeur et don planifié

Professeure de linguistique à l’UQAM depuis 1989, Anne Rochette a assumé plusieurs rôles tout au long de sa carrière uqamienne allant de directrice des études de cycles supérieurs en linguistique à doyenne de la Faculté des sciences humaines. L’un des fils conducteurs de son engagement a toujours été celui du soutien financier aux étudiants des cycles supérieurs.

« Dès mon arrivée à l’Université, on m’a confié la tâche d’évaluer le programme de doctorat en linguistique. J’ai vite pris conscience que le financement pour les étudiants aux cycles supérieurs était insuffisant, voire quasi inexistant », affirme la professeure. De concert avec une collègue, j’ai alors travaillé à instaurer une politique de soutien financier pour tous les étudiants des cycles supérieurs inscrits à temps complet au Département de linguistique », ajoute-t-elle.

Anne Rochette a mené cette bataille de front dans chacune des fonctions qu’elle a assumées. Elle a été active dans de nombreux comités en lien avec le soutien financier, notamment à titre de présidente du comité institutionnel des bourses CRSH au tournant des années 2000, et, en 2009, en tant que membre du comité qui a mis sur pied le volet recrutement des bourses du Fonds d’accessibilité à la réussite étudiante, et bien d’autres. À titre de doyenne, à l’hiver 2012, elle a proposé l’instauration d’un programme institutionnel qui visait à offrir un soutien financier à l’ensemble des étudiants des cycles supérieurs inscrits à temps complet. Malheureusement, le projet n’a pu se réaliser compte tenu des compressions budgétaires imposées aux universités à cette époque.

Après avoir dirigé la Faculté des sciences humaines de 2008 à 2013, la professeure s’est accordée une année de congé bien méritée durant laquelle l’idée de faire un don planifié s’est tranquillement imposée comme le prolongement logique de son implication. « À mon retour, j’ai dressé le portrait du financement actuel accordé aux étudiants au doctorat en linguistique afin d’identifier les réels besoins. J’ai alors contacté la Fondation de l’UQAM pour évaluer les possibilités », souligne celle qui contribuait déjà régulièrement à la campagne annuelle.

La donatrice est donc passée de la pensée à l’action en souscrivant une assurance vie de 100 000 $ qui permettra après son décès d’offrir une bourse annuelle d’au moins 4 000 $ à un étudiant inscrit au doctorat en linguistique. « Je voulais également que mon don ait un impact immédiat sur les étudiants. On m’a conseillé de faire un « montage philanthropique » en réinvestissant ce qui me revenait en impôts afin de commencer à constituer un fonds capitalisé additionnel de 25 000 $ et d’offrir dès maintenant une bourse annuelle de 2 000 $. J’ai trouvé l’idée ingénieuse et j’ai décidé d’y adhérer, dit très humblement la donatrice. Personnellement, j’ai la conviction que si l’on peut aider, nous avons le devoir de le faire. Une fois que l’on accepte l’idée que les gouvernements ne peuvent pas soutenir financièrement tous les projets, on réalise alors le rôle essentiel joué par la philanthropie dans notre société », conclut Anne Rochette.

Crédit photo: Nathalie St-Pierre

Publié le 12/01/2016

Retour à la liste des témoignages