Conjuguer études, travail et famille

Bénédicte Boissard,
étudiante à la maîtrise en didactique

C’est un emploi d’animatrice au camp spatial de Laval qui a inspiré Bénédicte Boissard à devenir professeure : « C’est là que j’ai découvert mon intérêt pour la vulgarisation scientifique et je n’ai jamais regretté mon choix d’aller en enseignement, déclare-t-elle. Mon baccalauréat en enseignement des sciences au secondaire à l’UQAM a été 4 ans de pur bonheur. »

Après sa diplomation, Bénédicte obtient rapidement une permanence comme enseignante, mais les années passent et elle souhaite devenir conseillère pédagogique, poste pour lequel une maîtrise représente un atout indéniable. Une présentation de Patrice Potvin, professeur en didactique des sciences et de la technologie au secondaire à la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM, la convainc de faire le saut à la maîtrise. « En découvrant l’équipe de recherche du professeur Potvin et ses travaux, je me suis dit : “wow, c’est vraiment fantastique!” L’UQAM est un milieu dynamique où il se brasse beaucoup d’idées dans le domaine des sciences de l’éducation. »

Un congé de maternité lui permet alors d’entreprendre sa maîtrise. Grâce à cette décision, elle obtient, à l’automne 2016, un poste de conseillère pédagogique à la Commission scolaire Rivière-du-Nord, tout en terminant la rédaction de son mémoire.

En 2016, elle reçoit la Bourse Denise-Véronneau, qui salue ses nombreux efforts. « Au-delà de l’appui financier, c’est une reconnaissance de mon travail comme on en reçoit peu dans le milieu de l’enseignement et qui me dit que je suis à ma place. Même si j’ai mis mon travail entre parenthèses, c’était le bon choix. »

La candidate à la maîtrise sourit en avouant qu’elle commence à songer au doctorat et que sa Bourse Denise-Véronneau lui démontre que c’est quelque chose de possible : « Une bourse, c’est un aimant pour attirer d’autres bourses », souligne-t-elle. Elle souhaite poursuivre ses recherches sur les postures pédagogiques, les croyances et représentations des enseignants par rapport à la didactique, et leur impact sur la motivation des élèves. 

Ce sont des recherches qui passionnent cette mère pour qui les enfants ne sont pas un obstacle aux études supérieures. Au contraire, au moment de recevoir sa bourse, plusieurs autres femmes sont venues la voir pour lui partager leurs histoires, similaires à la sienne.

Photo : Bénédicte Boissard et Thomas Berryman, professeur au Département de didactique et ancien lauréat de la Bourse Denise-Véronneau (crédit: Jean-François Hamelin).

Publié le 24/11/2016

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