Tendre la main aux étudiants étrangers issus de pays en développement

Francine Jacques,
don planifié

Cadre retraitée de l’UQAM, Francine Jacques a œuvré pendant plus de 25 ans au Service des communications de l’Université, dont 10 ans comme directrice de la Division des relations avec la presse et événements spéciaux. Aujourd’hui, elle découvre un nouvel aspect de la vie universitaire en partageant sa retraite, trois jours par semaine, avec la Fondation de l’UQAM. Comme conseillère en développement philanthropique, elle prend pleinement conscience de « l’appui formidable de la Fondation à la recherche universitaire, mais surtout, aux étudiantes et étudiants boursiers. »

Au mitan de sa vie, habitée par un sentiment d’impuissance face aux guerres qui ébranlent tant de sociétés au 21e siècle, elle décide de s’impliquer pour une cause qui l’interpelle, et fonde en 2006, avec sa collègue et amie Angèle Dufresne, l’organisme Études sans frontières, section Québec(ESF-Qc), afin de soutenir les étudiants de l’UQAM issus de pays en guerre ou en développement.

« Nous étions et sommes toujours convaincues que l’éducation supérieure peut changer le monde et aider à faire avancer des sociétés aux prises avec la guerre, ou qui n’ont pas autant de ressources et de possibilités que la nôtre », explique celle qui préside l’organisme depuis 2013. La Fondation a accepté de créer un Fonds Études sans frontières en 2007, permettant ainsi aux individus de contribuer à cet OSBL.

Lors de la soirée de clôture de la dernière Campagne majeure de financement de la Fondation de l’UQAM en 2007, Francine est inspirée par le témoignage d’un diplômé et grand donateur, Patrick Pichette. « Il a posé une question toute simple “ Quel est le bon moment pour donner? ” Il y a toujours d’autres priorités dans nos vies, croit-elle, mais il est toujours possible de tendre la main. Il n’est pas nécessaire de faire un pas de géant. La vie est faite de petits pas, qui peuvent nous faire avancer globalement, comme société. » 

Cette réflexion en tête, et inspirée par de nombreux donateurs dont elle est témoin quotidiennement, Francine décide de pousser plus loin son engagement auprès d’ESF-Qc. Grâce à un don testamentaire, après son décès, une bourse sera remise annuellement à un étudiant étranger de l’UQAM soutenu par l’OSBL qu’elle dirige. Un geste pour elle, synonyme de solidarité humaine : « J’ai le sentiment qu’on a tous un peu plus de moyens qu’on ne le pense, qu’on peut se permettre de desserrer les cordons de sa bourse pour aider d’autres personnes, notamment nos étudiants étrangers provenant de pays en développement et qui payent des frais de scolarité majorés très élevés, » explique celle qui a vécu deux ans en Afrique centrale et qui a été marquée par la solidarité et le sens de la collectivité des communautés dans lesquelles elle a vécu.

Pour la donatrice, c’est aussi une façon de soutenir l’UQAM, une institution qui a marqué sa carrière : « Depuis 30 ans, j’ai pu voir l’impact extraordinaire de notre Université sur la société québécoise. Je suis convaincue, et je le constate tous les jours, que l’enseignement supérieur peut enrichir la collectivité et aider la société à évoluer, et ce, à tous les niveaux. »

Crédit photo: Nathalie St-Pierre
Publié le 22/06/2017

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