Contribuer au vivre ensemble

Nicole Carignan,
bourse personnalisée

L’idée des jumelages interculturels n’est pas nouvelle. Nicole Carignan, dont le parcours personnel et professionnel a été teinté par ses expériences en Amazonie, au Moyen-Orient, en URSS, en Australie, en Europe, en Afrique du Sud, aux États-Unis et en Indonésie, était déjà convaincue de leur pertinence dans la formation de ses étudiant.e.s. « Les jumelages sont arrivés un peu par accident au début des années 2000. À la suggestion d’un étudiant, j’ai rencontré la responsable du certificat en français de l’époque, qui m’a dit que ses élèves n’avaient pratiquement pas de contact avec les francophones. » Un premier projet pilote de jumelage a donc eu lieu entre des étudiant.e.s en enseignement de Mme Carignan et un groupe de l’École de langues. Le succès a été instantané : « Les étudiantes et étudiants en redemandaient! Les deux groupes ont insisté pour que les jumelages deviennent obligatoires dans le cadre de leur cours », précise-t-elle.

Des étudiants lors des activités de jumelage

Depuis 15 ans, pas moins de 15 000 jumelles et jumeaux se sont rencontrés lors de ces activités d’échange et d’apprentissage. Le projet a inspiré organisations communautaires, commissions scolaires, cégeps francophones et anglophones et universités, ce qui a favorisé le développement de leurs propres jumelages, en plus d’inspirer des étudiant.e.s à répéter l’expérience dans leurs propres milieux. Les effets positifs des jumelages ont d’ailleurs été observés : une diminution du sentiment de menace identitaire envers les personnes immigrantes et les minorités, et une augmentation du sentiment de sécurité linguistique et culturelle.

Les jumelages interculturels ont été récompensés par une mention de la Fondation canadienne des relations raciales en 2005 et par la Médaille du jubilé de diamant de la reine Élizabeth II en 2012. Nicole Carignan veut continuer à redonner. « Dans ma vie, j’ai rencontré des personnes passionnées, généreuses et inspirantes qui ont fait la différence. En donnant à mon tour, je ne fais que payer mes dettes envers elles et envers la société. J’espère apporter ma contribution au vivre ensemble », conclut-elle.

Publié le 12/03/2018
Crédit photos : Nathalie St-Pierre

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