Amélie Forget et Danielle Trottier créent une bourse pour les mères étudiantes

La diplômée du baccalauréat en relations internationales et droit international et de la maîtrise en science politique Amélie Forget et l’auteure Danielle Trottier, diplômée en muséologie, créent la Bourse Marie-Labrecque, destinée aux mères étudiantes monoparentales.

Elle-même mère monoparentale lors de ses études, Amélie a souhaité encourager des étudiantes qui doivent jongler avec des responsabilités familiales. « J’ai eu la chance d’être soutenue par de nombreuses personnes ainsi que par des bourses, explique-t-elle. Ça m’a aidée à reprendre confiance en moi dans ce parcours difficile, mais qui m’a permis d’aller au bout de moi-même et d’améliorer, au final, ma qualité de vie et celle de mon fils. Aujourd’hui, je trouvais important de redonner et de soutenir à mon tour des femmes qui vivent la même situation. »

Alors qu’elle cherchait un nom pour la bourse qu’elle entendait créer, elle tombe sur un article où sa belle-mère Danielle Trottier racontait l’histoire de Marie Labrecque, une sœur qui a consacré sa vie à soutenir les jeunes mères qui souhaitaient étudier. « En plus de me dire qu’elle aimait le nom, elle m’a tout de suite dit qu’elle voulait y contribuer elle aussi! »

« C’est une cause qui m’importe énormément », explique Danielle Trottier, qui a donné le nom de Marie Labrecque à l’école qui accueille des adolescentes enceintes ou ayant accouché dans l’émission Toute la vie, dont elle est l’auteure. « Les jeunes mères sont des personnes débrouillardes, qui ont beaucoup à offrir. On ne peut pas se passer de ces personnes-là. »

Les deux donatrices font aujourd’hui appel au public afin de bonifier les bourses qui seront remises. « Contribuer à la scolarisation des jeunes mères, c’est un investissement pour le reste de leur vie, et pour celles de leurs enfants, précisent Danielle et Amélie. Une bourse, ça peut les aider à faire leurs études et à s’émanciper. »

Faire un don au Fonds de bourses Marie-Labrecque

Marie Labrecque, une main tendue aux plus vulnérables

Alors qu’elle faisait des recherches sur l’école Rosalie-Jetté pour sa série Toute la vie, l’auteure découvre la religieuse et son impact sur les jeunes femmes. Née en 1921, Marie Labrecque a consacré sa vie à aider les mères célibataires et les travailleuses du sexe, notamment en fondant l’école Rosalie-Jetté, qui accueille encore aujourd’hui de jeunes mères.

« Toute sa vie, elle a aidé des femmes vulnérables en difficulté que la société regardait de travers », souligne Danielle Trottier. À une époque où les mères célibataires étaient cachées ou séparées de leur enfant, Marie Labrecque a contribué à les éduquer et à les soutenir. « Elle m’a transmis un devoir par rapport à notre attitude envers les jeunes femmes qui font face à des situations dramatiques avec un enfant dans le ventre, poursuit l’auteure. Aider les jeunes mères, c’est prendre soin de la génération future. »

Marie Labrecque est décédée en juin 2021. « C’est une femme exceptionnelle, conclut Danielle Trottier. Je trouvais fondamental de la faire connaître. »

Photo : Amélie Forget et Danielle Trottier

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