Premières boursières du Fonds pour les femmes en sciences

À l’approche de la Journée internationale des femmes et des filles de science, le 11 février, la Faculté des sciences dévoile les noms des cinq premières boursières du Fonds pour les femmes en science et annonce la tenue d’activités spéciales. Les cinq étudiantes boursières (voir encadré) sont Mylène Arbour (maîtrise en sciences de l'environnement), Élise Bouchard (doctorat en biologie), Johanna Andrea Martinez Villa (doctorat en biologie), Adele Danielle N’cho (maîtrise en mathématiques) et Rivellie Aimée Tchuisseu Tchepnkep (doctorat en sciences de l'environnement).

Créé l’an dernier par la Faculté des sciences, en collaboration avec la Fondation de l’UQAM, le Fonds pour les femmes en science soutient et met de l’avant des étudiantes des cycles supérieurs qui doivent surmonter des embûches de toutes sortes durant leur parcours scolaire, personnel ou professionnel. Des femmes qui deviennent ainsi des modèles pour leurs consœurs, encouragées à leur tour à persévérer, à poursuivre et à terminer leurs études pour entamer une carrière en science.

Au moins deux bourses seront attribuées annuellement à des étudiantes inscrites à temps plein dans l’un des programmes de la Faculté des sciences. La bourse est de 6 000 dollars à la maîtrise (correspondant aux frais de scolarité pendant 2 ans) et de 9 000 dollars au doctorat (correspondant aux frais de scolarité pendant 3 ans).

«Grâce à ses bourses et à son programme de mentorat, la Faculté des sciences favorise l’accès des femmes à des formations de pointe en sciences physiques et naturelles, tout en contribuant à créer des modèles féminins inspirants pour la relève, souligne la rectrice Magda Fusaro. Aujourd’hui plus que jamais, il est de notre devoir de stimuler l’intérêt des jeunes femmes pour les carrières scientifiques et de les accompagner tout au long de leur parcours. À l’UQAM, nous sommes convaincus que la science, comme la société, a tout à y gagner !»

«Plusieurs femmes décident de faire de la recherche en science le cœur de leur vie professionnelle, rappelle le doyen de la Faculté des sciences Normand Séguin. Toutefois, la multiplicité des rôles du quotidien a souvent le dessus sur les aspirations de plusieurs d’entre elles. Devant ce défi, le milieu universitaire doit offrir plus de soutien. Notre Faculté met en place dans ce sens des initiatives comme le Fonds pour les femmes en science. Notre objectif: ouvrir les portes aux études supérieures à une génération de femmes déterminées.»

Les boursières 2022

Pour la première édition du Fonds des femmes en science, la Faculté des sciences attribue cinq bourses dans trois catégories : Ambition, Leadership et Persévérance.

Bourse Ambition 
Née au Cameroun, la doctorante en sciences de l'environnement Rivellie Aimée Tchuisseu Tchepnkep est une fille d’agricultrice devenue ingénieure agronome. Grâce à la bourse Erasmus Mundus elle poursuit des études de Master en Sciences internationales en développement rural dans plusieurs universités européennes. Mère de cinq enfants, elle vit maintenant au Canada où elle multiplie les collaborations dans le domaine de l’environnement.

Bourse Leadership - Niveau maîtrise
Après un baccalauréat en nutrition, Mylène Arbour s’inscrit au programme de maîtrise en sciences de l'environnement. Dans le cadre de son mémoire, elle collabore aux travaux de la Chaire de recherche sur la transition écologique. Ses recherches portent sur les systèmes alimentaires et s’insèrent dans la démarche d’évaluation participative du volet alimentaire de Montréal en commun.

Bourse Leadership - Niveau doctorat
Doctorante en biologie, Élise Bouchard est ingénieure forestière. Pendant ses études de maîtrise, ses recherches sur les écosystèmes forestiers se sont étendues à l’échelle du globe. Au doctorat, elle s’emploie à démystifier les secrets de l'eau d'érable. La doctorante est chroniqueuse à l’émission radiophonique Moteur de recherche, diffusée sur ICI Première à Radio-Canada, contribuant ainsi à démystifier la foresterie.

Bourse Persévérance - Niveau maîtrise
Originaire de la Côte d’Ivoire, Adele Danielle N’cho est candidate à la maîtrise en mathématiques, concentration mathématiques actuarielles et financières. Elle a commencé ses études universitaires en actuariat à son arrivée au Canada. Mère de trois enfants, elle poursuit ses rêves de carrière en se consacrant entièrement à la rédaction de son mémoire et travaille à réussir ses examens professionnels afin de devenir Fellow de l’Institut canadien des actuaires.

Bourse Persévérance - Niveau doctorat
Doctorante en biologie et ingénieure forestière d’origine colombienne, Johanna Andrea Martinez Villa se demande comment les changements climatiques influencent la structure et le fonctionnement des forêts andines dans l’espace et le temps. Et, avec les forêts urbaines tropicales et tempérées comme laboratoire naturel, elle cherche à comprendre comment les humains modifient le fonctionnement et la structure de différents types forestiers. 

 

«Le parcours souvent atypique de nos premières boursières du Fonds pour les femmes en science est impressionnant, souligne Isabelle Marcotte, vice-doyenne à la recherche à la Faculté des sciences. Nous souhaitons que ces bourses puissent soutenir leur persévérance et encourager leur leadership. Elles sont cinq aujourd’hui et elles seront plus nombreuses encore dans quelques années à pouvoir profiter de ce soutien. Nous sommes déterminés à poursuivre nos actions pour augmenter l’accessibilité des femmes aux études supérieures et leur donner toutes les chances de concevoir la science de demain.»

Pour Michelle Niceforo, directrice générale de la Fondation de l’UQAM, la création du Fonds pour les femmes en science répond au besoin des étudiantes d’être soutenues dans leurs études aux cycles supérieurs. «C’est avec enthousiasme que la Fondation appuie cette initiative porteuse de la Faculté des sciences, dit-elle. En assurant la pérennité des bourses avec l’aide de généreux donateurs et donatrices, nous pourrons encourager de nombreuses autres scientifiques inspirantes comme les lauréates de cette année.»

Pour en savoir plus sur les lauréates 2022, on clique ici.

Pour contribuer au Fonds et pour appuyer la relève féminine en science, cliquez ici

 

Activités spéciales
Le Cœur des sciences propose, le 8 février prochain, à 12 h, une réflexion sur les gains concrets d’une présence accrue des femmes en science, dans le cadre d’une causerie virtuelle intitulée «Plus de femmes en sciences: qu’y gagnerait-on?» Animée par Carine Monat, journaliste scientifique à Radio-Canada, la causerie réunira la vice-doyenne à la recherche de la Faculté des sciences Isabelle Marcotte, la professeure émérite du Département des sciences biologiques Karen Messing ainsi que les chercheuses et chercheurs Sophie Brière (Université Laval) Ève Langelier (Université de Sherbrooke) et Vincent Larivière (Université de Montréal). L’événement est organisé avec le soutien de la Faculté des sciences et du ministère de l'Économie et de l'Innovation du Québec, en collaboration avec l’Acfas.

Du 7 au 11 février, La Faculté des sciences invite le public à se joindre à une chaîne de solidarité. Il suffit de taguer ou de nommer des femmes scientifiques inspirantes afin de demander #PlusDEllesEnScience. Cette action menée sur les réseaux sociaux est l’une des initiatives de la Faculté des sciences visant à briser les stéréotypes.

Sur la photo : Rangée du haut: Mylène Arbour, Adele Danielle N'cho et Élise Bouchard. Rangée du bas: Johanna Andrea Martinez Villa et Rivellie Aimée Tchuisseu Tchepnkep.

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