Lida Sara Nouraie,
bourse personnalisée
Passionnée de justice depuis son plus jeune âge, Lida Sara Nouraie se voyait avocate pour venir en aide aux autres. Demeurant indécise quant à son choix de carrière, elle tente le coup en s’inscrivant à l’UQAM au certificat en droit social et du travail. Elle y rencontre un professeur qui confirme sa vocation : « Le professeur Masse avait la flamme pour le droit et la passion d’aider les autres. Il m’a donné le coup de pouce dont j’avais besoin pour comprendre que je pouvais faire une différence comme avocate », raconte-t-elle.
Décidée, elle entame son baccalauréat en droit, toujours à l’UQAM. Fascinée par le droit criminel, elle développe un grand intérêt pour les erreurs judiciaires. Au cours de ses études, elle fonde le projet Innocence Québec, un organisme unique au Québec, dont l’objectif est d’aider les personnes croyant être victimes d’erreurs judiciaires.
Pour cette avocate qui se fait la porte-parole des plus démunis, sa mission est aussi de démystifier sa profession et rappeler que notre système judiciaire est fondé sur la présomption d’innocence. « Il faut sortir du cliché selon lequel on défend des bandits. En tant qu’avocat au criminel, nous tentons de trouver l’équilibre entre les droits de la société et ceux des individus. Ce sont des concepts importants des valeurs canadiennes et qui doivent être protégés », déclare-t-elle convaincue.
Bien établie dans sa carrière, la donatrice a décidé de redonner à celles qui prendront la relève en créant une bourse personnalisée destinée aux étudiantes en droit désirant exercer au criminel. « Je veux briser le cliché que les femmes ont peu de place en droit criminel et encourager celles qui ont vraiment la passion de le faire », car pour cette avocate, la passion est la clé de tout rêve et de toute ambition.
Cette bourse s’inscrit en continuité avec son rôle de chargée de cours à l’UQAM, où elle dirige toujours Innocence Québec, ainsi qu’un concours de plaidoirie. Mère de deux jeunes enfants, Lida Sara Nouraie croit en la relève et veut lui transmettre sa passion pour le droit. Une passion que ses étudiants contribuent d’ailleurs à alimenter : « Côtoyer les jeunes, ça m’encourage et ça me redonne l’énergie, le piquant que j’avais en tant qu’étudiante. À un moment donné dans sa carrière, on peut se questionner, mais grâce à ce contact avec des jeunes, ça nous rappelle pourquoi on fait ce qu’on fait ».
Crédit photo: Natalie St-Pierre
Publié le 14/09/2016