Bernard Derome,
don majeur
En novembre 2016, le journaliste et ex-chef d’antenne, Bernard Derome, recevait le Prix du Québec Guy-Mauffette soulignant l’ensemble de sa carrière, assorti d’une bourse de 30 000 $. Désireux d’appuyer la relève, il a choisi de verser cette somme à la Faculté de communication et donc de rendre possible la création des Bourses Bernard-Derome en journalisme, ainsi nommées par la Faculté.
« Ça me réjouit au nom de l’information, au nom de la démocratie, au nom d’un métier extraordinaire qui mérite d’être appuyé et encouragé », déclare-t-il. Préoccupé par l’état de la liberté de presse, tant localement qu’à l’international, le donateur croit primordial que des jeunes puissent poursuivre leurs études dans le domaine journalistique et en apprendre les rudiments. Il ajoute, persuasif : « La liberté de presse est garante de notre démocratie, mais il ne faut pas seulement le dire, il faut agir et s’en donner les moyens. »
Cette liberté d’expression s’ajoute aux nombreux défis auxquels font face les journalistes. « Les médias sociaux et les technologies occupent aujourd’hui une place prépondérante dans nos sociétés. Dans ce contexte, c’est important d’avoir des gens qui vont faire le métier et qui s’adapteront, car la base du métier, elle, ne changera pas. » Aux étudiants qui amorceront leur carrière dans les prochaines années, il dit ceci : « Il faut persister, ne pas lâcher, être tenace et être curieux. Il faut accepter de commencer au commencement et apprendre à présenter les faits tels qu’ils sont. »
Pour cet homme dont la carrière a débuté à une époque où la formation était inexistante, c’est une joie de voir ce qui se passe à l’UQAM et au Cégep de Jonquière notamment, où de nombreux étudiants sont formés en journalisme. Les programmes offerts leur permettent de « s’outiller pour aller au fond des choses et exercer le métier de façon intelligente. »
Témoin privilégié de grands événements de notre société, Bernard Derome parle avant tout de son plaisir de partager l’information et rappelle que le journaliste doit d’abord comprendre et rapporter les faits tels qu’ils sont : « Notre rôle est de prendre un dossier, de comprendre de quoi il en retourne et de partager avec les gens ce qu’on a colligé. »
Ces notions de partage et de vulgarisation, il les croit aussi essentielles à la recherche universitaire. Président depuis 2010 de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM), il constate que « souvent, les universitaires sont dans leur bulle et malheureusement, toutes ces recherches, tous ces travaux, restent en circuit fermé. Il faut partager le savoir et le faire connaître aux gens. »
Comme président de l’IEIM ou en tant que donateur, Bernard Derome se dit heureux de tisser cette relation avec l’UQAM, une université qu’il apprécie. « Elle a démocratisé l’enseignement universitaire. C’est une institution qu’il faut chérir et privilégier. Il faut l’encourager et la soutenir », souligne-t-il avec conviction.
Photo : Pierre Bélanger, directeur général de la Fondation de l'UQAM, Bernard Derome, journaliste et donateur, Isabelle Grignon-Francke, boursière, et Gaby Hsab, doyen de la Faculté de communication.
La première bourse Bernard-Derome en journalisme a été remise à l’étudiante Isabelle Grignon-Francke le 19 mars lors d’une discussion sur l’avenir de la presse écrite et de l’industrie médiatique.
Publié le 19/03/2018
Crédit photo : Nathalie St-Pierre