Mariette Julien et Jean Zmyslony,
don planifié
« Pour que le caractère d’un être humain dévoile des qualités vraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action pendant de longues années. »
- Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres
Mariette Julien et Jean Zmyslony sont de ces caractères exceptionnels qui œuvrent à bâtir une communauté tissée serrée. Que ce soit en parrainant une famille d’immigrants togolais, en aménageant une ruelle verte dans Hochelaga-Maisonneuve ou en soutenant d’anciens étudiants dans les grandes étapes de leur vie, Mariette et Jean ont toujours favorisé l’ouverture, l’entraide et le partage.
Tous deux diplômés d’un doctorat de l’UQAM, elle en communication, lui en sciences de l’environnement, ils forment un couple depuis près de 40 ans. Ces deux hyperactifs ne sont pas que de fervents intellectuels. Ce sont aussi des personnes passionnantes pleines de talents artistiques, qui ont gagné des prix en danse, en musique, en design et en horticulture. L’art et le développement de soi ont toujours occupé une place centrale dans leur vie, et c’est encore plus vrai depuis leur retraite.
Pour Mariette, la retraite est aussi l’occasion de souffler quelque peu après une vie professionnelle bien remplie et une scolarité entièrement réalisée en travaillant à temps plein. En tant que professeure à l’École supérieure de mode et à l’École des sciences de la gestion, elle s’est surtout intéressée à la symbolique de la mode contemporaine. Son expertise lui a valu de prestigieuses publications, une chronique à Radio-Canada ainsi que plus de 500 entrevues médias.
De son côté, Jean s’est passionné pour l’horticulture, autant à titre de chercheur scientifique que dans sa vie personnelle. « Son surnom, c’est "l’homme qui plantait des arbres", souligne Mariette. Il en a planté des centaines! ». Les traces de son passage témoignent de sa passion : des arbres fruitiers meublent ainsi l’une des premières ruelles vertes de Montréal, près du Cégep de Maisonneuve, et une sablière a été transformée en forêt dans Lanaudière.
Que ce soit pour étudier les écosystèmes urbains ou la sociologie de la mode, Jean et Mariette ont trouvé à l’UQAM un sens à leur vie. « Sans cesse en quête de connaissances, on aime apprendre et comprendre. C’est pourquoi, dans nos têtes, on restera toujours des étudiants! » confirme Jean. Aujourd’hui, pour appuyer ceux qui leur emboîteront le pas, ils ont décidé de faire un legs testamentaire à la Fondation de l’UQAM, permettant notamment la création des Bourses Jean-Zmyslony en sciences de l’environnement.
Jean explique leur geste : « On a de la chance tous les deux, on est très amoureux. Et pour moi, la philanthropie, c’est une forme d’amour pour l’humain ». Mariette et lui pourront donc continuer de construire quelque chose de beau, pour toujours.
Crédit photo : Yao Kounakou
Publié le 1er août 2018