Sonia Florencia Demanou Fouate,
étudiante au baccalauréat en enseignement du français langue seconde
C’est parce qu'elle voulait aider les immigrants à s’intégrer dans la société québécoise que Sonia Florencia Demanou Fouate s’est dirigée en enseignement. Étudiante au baccalauréat en biologie, apprentissage par problème, un ennui avec ses documents d’immigration l’oblige à arrêter temporairement ses études. « Pendant ma pause, j’ai commencé à enseigner bénévolement le français langue seconde à la Maison de l’Amitié, explique-t-elle. J’ai fait passer le plaisir avant toute chose, donc j’ai décidé d’aller faire mon baccalauréat dans ce domaine! »
Persévérante, elle termine son baccalauréat en sciences avant d’entamer celui en éducation en septembre 2015. « J’avais choisi mon baccalauréat en biologie à cause de la formule d’apprentissage par problèmes, se rappelle Sonia. Même si je n’ai pas continué dans ce domaine, je peux utiliser certaines notions de l’apprentissage par problème comme enseignante en français. »
Aujourd’hui, elle travaille au Centre William-Hingston, un centre de francisation situé dans le quartier Parc-Extension, où elle enseigne le français langue seconde à des adultes allophones d’origines très variées. Sonia n’aurait pas pu mieux tomber : « J’aime vraiment ce que je fais, c’est exactement ce que je voulais faire dans la vie! » En parallèle, elle est en train de mettre sur pied un projet d’échanges interculturels qui vise à réunir des francophones et des allophones pour aider à faire la lecture de textes québécois et développer l’estime de soi des apprenants tout en leur faisant connaître la culture québécoise.
Grâce à ce projet, qu’elle organise à la Maison de l’amitié, elle a remporté, en janvier 2019, la toute première Bourse Nicole-Carignan – Jumelages interculturels, en plus de deux autres bourses. « Je suis vraiment fière d’avoir obtenu ces bourses. Ça m’a encouragée comme étudiante, et ça m’encourage aussi comme donatrice. Je pense peut-être créer une bourse dans le futur. J’ai vu l’importance que cela a eu sur mon parcours, et, quand j’en aurai les moyens, cela va m’inciter à donner pour appuyer ceux et celles qui me suivront », affirme la lauréate. Une chose est claire, comme enseignante ou comme étudiante, c’est vraiment à l’école que Sonia brille!
Publié le 14 juin 2019
Photo : Sonia Florencia Demanou Fouate, lauréate, et Nicole Carignan, donatrice. Crédit : Jean-François Hamelin