Jean Rey-Regazzi,
étudiant au doctorat en muséologie, médiation, patrimoine
« Donnez-moi un musée et je le remplirai », disait Picasso. Jean Rey-Regazzi, étudiant au doctorat en muséologie, dit plutôt : « donnez-moi un musée et je l’étudierai. » Fervent amateur de musées, sa passion s’est manifestée lors de sa formation en littérature, en France. « Ce qui m’intéressait, c’était la manière dont on raconte les histoires. De fil en aiguille, j’ai commencé à étudier les textes, mais aussi les couvertures des livres et leurs illustrations, puis je suis allé au musée pour découvrir ces œuvres en vrai, explique le doctorant. Au final, j’ai passé pratiquement toutes mes fins de semaine au Louvre! »
Diplômé en histoire de l’art de l’École du Louvre et de l’École Pratique des Hautes Études, il choisit de s’installer au Québec pour poursuivre au doctorat. Si le débat sur le patrimoine religieux, son sujet d’étude, est particulièrement vif au Québec, c’est surtout pour la qualité du programme de muséologie de l’UQAM qu’il choisit de poser ses valises dans la belle province. « C’est l’un des meilleurs programmes dans la formation francophone, notamment grâce à son corps professoral qui rayonne à l’international, mentionne-t-il. En plus, avec le débat sur l’héritage religieux qui m’alimente dans mes travaux, je peux dire que je suis au bon endroit au bon moment! »
Grâce à sa passion, à sa motivation et à l’excellence dont il fait preuve dans ses études, Jean Rey-Regazzi a déjà obtenu quatre bourses de la Fondation de l’UQAM. Ses bourses, il les considère comme un engagement à continuer à faire de son mieux : « Un doctorat, c’est un marathon. On a parfois un sentiment de découragement, mais mes bourses me démontrent que ce que je fais est pertinent et que je suis dans la bonne voie. » Une voie qui continue de se tracer, entre autres grâce à la bourse Marie-Josée-Donohue, qui lui a permis d’aller présenter ses recherches à Paris à l’Institut national du patrimoine : « J’ai pu porter les couleurs de l’UQAM avec fierté et parler du rôle du musée au Québec. »
Parce que pour Jean, outre transmettre l’art et l’histoire, le musée doit jouer un important rôle social. « Un des défis de notre époque, c’est de trouver ce qui unit les gens alors que les différences sont de plus en plus saillantes. C’est là que le musée peut aider, croit le muséologue. C’est un lieu de dialogue où tout le monde, peu importe son origine, ses valeurs, son genre, son orientation sexuelle, va pouvoir créer des liens avec les autres humains. » Un exemple de réussite? « Le Musée des beaux-arts de Montréal, affirme Jean. Au-delà de ses activités de diffusion, sa présence au défilé de la Fierté gaie prouve que le MBAM a un rôle à jouer dans les enjeux sociaux. »
Après ses études, Jean Rey-Regazzi souhaite continuer d’œuvrer dans la diffusion et la conservation du patrimoine, ce qu’il fait comme conservateur pour l’Univers culturel de Saint-Sulpice, une collection majeure d’art et d’ethnographie inaugurée dès 1657. « J’espère aussi multiplier les expériences d’enseignement et participer à la renommée du programme de muséologie de l’UQAM. » Pour le moment, grâce à l’appui des donateurs et donatrices de la Fondation, c’est avec beaucoup de confiance et d’enthousiasme qu’il se lance dans une nouvelle année au doctorat.
Crédit photo : Jean-François Hamelin