Dans son rapport annuel pour l’année 2019, le directeur de l’organisme Human Rights Watch Kenneth Roth qualifiait l’année de temps sombre pour les droits humains. « Il n’a pas tort, ajoute la professeure Mirja Trilsch. Nul besoin d’œuvrer de près dans la défense des droits humains pour remarquer que leur promotion, leur protection et leur réalisation ont durement écopé depuis un certain temps. »
Professeure au Département des sciences juridiques de l’UQAM où elle enseigne le droit constitutionnel et le droit international des droits de la personne, Mirja Trilsch a fait de la défense des victimes le moteur de son travail : « C’est important pour moi de mettre mes connaissances juridiques au service des luttes contre la violence et l’injustice. » Et depuis 2011, c’est comme directrice de la Clinique internationale de défense des droits humains (CIDDHU) qu’elle y contribue particulièrement.
Fondée en 2005, la CIDDHU est la première clinique au Québec dédiée à la défense et à la promotion des droits humains dans une perspective internationale. Avec son équipe formée d’avocats, d’avocates et de case managers bénévoles, la CIDDHU forme une relève prête à pratiquer le droit international. « À ce jour, c’est plus de 450 étudiants et étudiantes qui ont découvert la pratique du droit international avec nous », précise Mirja Trilsch. En s’impliquant dans de véritables dossiers aux quatre coins du monde, l’équipe de la CIDDHU permet à une soixantaine de partenaires d’obtenir un soutien gratuit qu’ils ne pourraient s’offrir autrement.
L’année 2018-2019 a été une année record pour la Clinique, où un grand nombre de projets a été mené. Au Burkina Faso, en Russie, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo et en Bolivie, la CIDDHU a contribué à améliorer les conditions de vie de nombreuses personnes. « L’année a été particulièrement marquée par la lutte pour les droits des femmes, ajoute la directrice. De nombreux mandats ont ciblé la violence faite aux femmes et aux filles. » Son équipe a notamment documenté les pratiques policières du Service de police de la ville de Montréal dans les cas de disparitions et d’assassinats de femmes autochtones suite à une demande formulée par l’organisme Femmes autochtones du Québec. L’équipe a ainsi contribué à la rédaction d’un rapport, qui sera publié dans les prochains mois.
Pour continuer de changer les choses, la CIDDHU compte sur l’appui des donatrices et donateurs. « Sans leur soutien, la Clinique ne serait pas en mesure de faire sa part dans la défense des droits humains, souligne Mirja Trilsch. On a la chance de compter sur une équipe absolument exceptionnelle, énergique et dévouée, dont les donateurs et donatrices sont partie intégrante. »
La Clinique internationale de défense des droits humains est l’un des projets phares de la campagne majeure 100 millions d’idées. Contribuez à la poursuite des activités de cette clinique unique, qui fait des droits de la personne sa priorité en faisant un don en ligne.