Notre société devient de plus en plus technologique et pourtant les jeunes se désintéressent des sciences! Ce triste constat s’applique depuis quelques années tant au Québec que dans la plupart des pays de l’OCDE. Alors que plusieurs groupes de recherche tentent de comprendre les raisons de ce désintérêt, qui aura des conséquences importantes sur la capacité de ces futurs adultes à comprendre et à participer dans une société fortement marquée par les innovations technologiques, un petit groupe de scientifiques de l’UQAM tente d’intéresser les jeunes aux sciences depuis 2011.
« Cette année-là, la Faculté des sciences a repris un concept lancé par le Géotop [un centre interuniversitaire de recherche et de formation dans le domaine des géosciences], soit d’offrir des camps de jour aux jeunes et leur faire découvrir les sciences au sein de l’université », explique Zuzana Hrivnakova, la coordonnatrice des camps. Depuis, de nombreuses thématiques se sont ajoutées à celles sur les fossiles et les volcans offertes par le Géotop : sciences biologiques, chimie, sciences de la Terre et de l’atmosphère, informatique, mathématiques… toutes les facettes des sciences sont proposées aux campeurs et campeuses de 7 à 14 ans.
Chaque été, le campus des sciences fourmille de scientifiques en herbe venus découvrir la science en compagnie d’étudiants et d’étudiantes des Facultés des sciences et des sciences de l’éducation de l’UQAM, qui se sont associées pour assurer une solide formation scientifique dans un cadre très pédagogique et ludique. « D’ailleurs, les thématiques sont développées par les membres des départements de la Faculté des sciences et par des étudiantes et étudiants spécialisés dans ces domaines, précise Zuzana. Pour les enfants, les camps sont une opportunité unique d’utiliser des laboratoires universitaires et de s’imprégner des concepts scientifiques. »
Et parce que la science se doit d’être accessible à tous, les camps veillent à accueillir un maximum de jeunes issus de milieux défavorisés. « Pour les parents qui ont des moyens plus limités, on comprend qu’entre l’épicerie, l’achat des fournitures scolaires et des vêtements, les camps de jour sont souvent en bas de la liste des priorités, souligne la coordonnatrice. On a donc pris des ententes avec des écoles, pour qu’elles sélectionnent des enfants à qui on offre une semaine de camp pour 10 $. » Année après année, les écoles renouvellent leur partenariat avec les camps avec enthousiasme et permettent à leurs élèves de – qui sait – se découvrir une passion!
Pauline Gagnon, physicienne diplômée de l’UQAM et membre du mouvement des Originaux, a choisi de s’associer avec les Camps de jour scientifiques de l’UQAM.
« Comme j’aurais adoré avoir accès à ce genre d’activités, moi qui enfant ai passé des heures à faire des expériences avec mon jeu de chimie! Rien de tel pour stimuler tôt une passion pour la science chez les enfants et leur faire entrevoir de nouvelles possibilités de carrière. Ce besoin est d’autant plus criant pour les enfants de milieux défavorisés qui ont encore moins de chance d’être exposés à l’idée d’une carrière scientifique. »
Pauline Gagnon
Pour pouvoir accueillir encore plus de jeunes de milieux défavorisés, les Camps de jour scientifiques de l’UQAM comptent sur la générosité de donateurs et de donatrices. « On veut vraiment offrir cette expérience enrichissante à un maximum d’enfants et éveiller leur goût pour la science, conclut Zuzana. Voir l’émerveillement dans leurs yeux, c’est vraiment gratifiant! »
Les Camps de jour scientifiques de l’UQAM sont l’un des projets phares de la campagne majeure 100 millions d’idées. Contribuez à donner à des centaines de jeunes la piqûre des sciences, et à dénicher de futurs Darwin, Curie et de Vinci en faisant un don en ligne.