La défense des droits humains n’a jamais été facile, et encore moins en temps de crise. Même si elle a compliqué le travail des personnes impliquées dans la défense des victimes, la crise actuelle met en lumière leur résilience et leur persévérance. « C’est une grande source d’inspiration et de motivation pour les étudiants et étudiantes qui travaillent à la Clinique internationale de défense des droits humains », souligne la professeure du Département des sciences juridiques de l’UQAM Mirja Trilsch.
Experte du droit constitutionnel et du droit international des droits de la personne, Mirja Trilsch a fait de la défense des victimes le moteur de son travail. Depuis 2011, c’est comme directrice de la Clinique internationale de défense des droits humains (CIDDHU) qu’elle y contribue particulièrement. « C’est important pour moi de mettre mes connaissances juridiques au service des luttes contre la violence et l’injustice, précise-t-elle. En cette période de crise, la CIDDHU continue d’être une alliée, une agente de changement sur la scène nationale et internationale, un lieu d’échanges sur les enjeux de droits humains et un lieu d’accueil pour ceux et celles qui défendent les droits humains. »
Fondée en 2005, la CIDDHU est la première clinique au Québec dédiée à la défense et à la promotion des droits humains dans une perspective internationale. Avec son équipe formée d’avocats, d’avocates et de case managers bénévoles, la CIDDHU forme une relève prête à pratiquer le droit international. « À ce jour, c’est plus de 450 étudiants et étudiantes qui ont découvert la pratique du droit international avec nous », précise Mirja Trilsch. En s’impliquant dans de véritables dossiers aux quatre coins du monde, l’équipe de la CIDDHU permet à une soixantaine de partenaires d’obtenir un soutien gratuit qu’ils ne pourraient s’offrir autrement.
Cette année, la Clinique a travaillé sur des mandats avec des partenaires en Côte d’Ivoire, en Bolivie, au Honduras, en Russie, en Tunisie et en Colombie, en plus de travailler sur des enjeux québécois. La discrimination systémique et la surjudiciarisation des femmes et des filles autochtones ont été au cœur de l’action de la CIDDHU. « Le droit international peut aussi être mobilisé pour faire avancer la protection des droits de la personne chez nous », ajoute la directrice.
La CIDDHU a également contribué à la rédaction d’un rapport destiné aux Nations Unies sur la situation des enfants réfugiés en Afrique du Nord et lancé un rapport sur la situation des femmes défenseures des droits humains en exil, en partenariat avec Sisters Trust. « C’est un projet qui vise à donner une voix à ces femmes qui se voient attaquées pour les faire taire et pour saper leur travail de défense des droits humains. »
Pour continuer de changer les choses, la CIDDHU compte sur l’appui des donatrices et donateurs. « Sans leur soutien, la Clinique ne serait pas en mesure de faire sa part dans la défense des droits humains, souligne Mirja Trilsch. On a la chance de compter sur une équipe absolument exceptionnelle, énergique et dévouée, dont les donateurs et donatrices sont partie intégrante. »
La Clinique internationale de défense des droits humains est l’un des projets phares de la campagne majeure 100 millions d’idées. Contribuez à la poursuite des activités de cette clinique unique, qui fait des droits de la personne sa priorité en faisant un don en ligne.
Photo : Ahmed Akacha, Pexels